Le méreau à compter les pauvres nantais

Description analytique

A l’exemple de ce qui se faisait à Rouen sous Louis XV, ce méreau était peut-être un outil de comptabilité permettant de répartir équitablement les sommes allouées aux archers de la maréchaussée pour les récompenser du zèle qu’ils mettaient à soutenir l’édit du renfermement de 1725. En effet, par la délibération du 25 avril 1725, la mairie de Nantes accorda douze cents livres tournois, par an, aux directeurs de l’hôpital général à la charge de nourrir et d’entretenir les chassegueux ; déduction faite, cependant de la somme de cent cinquante livres, « qui sera distribuée par nosdits sieurs les directeurs, aux archers de la maréchaussée de cette ville, à proportion des soins qu’ils auront pris à soutenir le renfermement ordonnée par la déclaration, du roi ». Pour chaque pauvre enfermé, l’archer recevait un jeton.

A la fin de l’année, il suffisait de compter les jetons pour effectuer la répartition de la prime.

Paul Soullard (1839-1930) avait une autre théorie sur ce méreau, la voici : « Il fut émis lors du règlement des pauvres renfermés à l’hôpital du Sanitat en 1630. Il était défendu aux pauvres renfermés de sortir sans permission ; lorsqu’ils avaient obtenu cette permission, il recevait un maro de la Supérieure, qu’il remettait au portier en sortant. Ce maro est notre pièce en plomb ». (P. de Lisle du Dreneuc, P. Soullard et G. Durville, Catalogue du musée archéologique de Nantes, Nantes, 1903 ; n°86 p. 204).

Texte descriptif

Plomb – étain ; 16,99 g ; 36,5 mm ; Musée départemental Dobrée J-102.

Photo
Légende Avers/ LHOPITAL GENERAL, croix égale tranchée à ses extrémités.Revers/ A NANTES LES RENFERME, même croix.