plaque de dévotion

Denomination
  • plaque de dévotion

Images
Description analytique

La scène, sur fond bleu nuit est inscrite dans un médaillon blanc ovale. Les écoinçons sont ornés de corbeilles de fleurs en émail blanc et noir, en relief. De part et d'autre de ces corbeilles partent des rinceaux peints dorés. La prière d'intercession : REGINA / SACRATISSIMI / ROSARII / ORA PRO NOBIS est inscrite dans des cartouches ovales situés sur les quatre côtés, entre les écoinçons.Comme dans la plupart des évocations de Notre Dame du Rosaire, la scène centrale représente la fondation de cette dévotion avec la Vierge, sainte Catherine de Sienne et saint Dominique. Devant un paysage agreste, la Vierge en gloire porte l'Enfant Jésus sur le bras droit ; elle tend un chapelet à saint Dominique. L'Enfant Jésus fait de même avec sainte Catherine de Sienne. Fidèle à l'iconographie chrétienne, le peintre représente la Mère de Dieu vêtue de blanc, nimbée, debout sur un croissant de lune. L'iconographie de la Vierge de l'Apocalypse, une femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous ses pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles sera reprise pour la plupart des évocations de la Mère de Dieu : Vierge de l'Assomption, Vierge glorieuse, etc. Ici seule apparaît l'astre de la nuit. Si les représentations de la Vierge du Rosaire ne datent guère d'avant la fin du Moyen Age, elles ne connaîtront un plein succès que dans la seconde moitié du XVIe siècle, après la victoire de Lépante, en 1571, qui signa la déroute de l'armée ottomane. Dès lors, le Pape Pie V, qui avait été à l'origine de la ligue avec Venise et l'Espagne, institua officiellement la dévotion à la Vierge du Rosaire.La Vierge à l'Enfant est inscrite dans un second médaillon formé par un chapelet traditionnel (sensé représenter un rosaire qui équivaut à trois chapelets). Les Ave sont de petites boules en relief blanches ornées d'un cercle noir, tandis que les Pater, également en relief, sont jaunes et portent le même décor. Seuls les bras des deux saints dominicains, tendus vers les chapelets, s'inscrivent dans ce médaillon.Vêtus de la robe blanche et du manteau noir, saint Dominique et sainte Catherine de Sienne sont agenouillés aux pieds de la Vierge. Chacun est accompagné de ses attributs : sainte Catherine est couronnée d'épines -le Christ l'avait invitée à choisir entre une couronne d'or et une couronne d'épines- et porte une croix -pour rappeler les stigmates reçus en 1375. Saint Dominique, quant à lui, porte une palme qui devrait être une branche de lys. A ses pieds, un chien porte dans la gueule un bâton (là encore, l'iconographie voudrait que ce bâton soit une torche enflammée). La tradition voudrait que ce chien soit apparu à la mère de Dominique tandis qu'elle attendait celui-ci ; cette légende est fondée sur la transformation du prénom Dominicus en Domini canis (chien du Seigneur), présage de la lutte que mena le saint contre les Albigeois. En outre, la vie de saint Dominique est souvent liée à celle de la Vierge. Le plus significatif pour l'émail du musée est l'épisode de l'apparition de la Vierge du Rosaire à Albi.Hollstein mentionne la présence, au cabinet des estampes de Dresde, d'une gravure de Jean-Baptiste Collaert I d'après Martin de Vos représentant la Vierge et l'Enfant entre saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. La similitude de la composition, des détails iconographiques font assurément de cette estampe le poncif utilisé par les maîtres émailleurs : bien que réalisé en contre-partie et plus naïvement, l'émail du musée porte les mêmes caractéristiques que nous ne pouvons pas toutes énumérer. Les plus flagrantes résident dans la représentation de la Vierge Immaculée, les positions des mains des saints, les drapés, la présence du globe, la croix de Malte achevant le chapelet, etc. En revanche, le monastère figurant sur l'estampe entre les deux saints est remplacé par des tertres herbus (néanmoins, la forme de ceux-ci reprend les contours des bâtiments figurant sur l'estampe de Martin de Vos). Peut-être pouvons-nous même envisager que les putti présents dans les écoinçons supérieurs de la gravure aient été remplacés par ces corbeilles fleuries ornant les angles de la plaque.Le décor en relief en partie coloré, le traitement des personnages en grisaille et la carnation blanche permettent d'attribuer cette oeuvre à un émailleur de la famille Poilevé (François ou Jean).

Désignation :Titre : Notre Dame du RosaireCréation :Rôle de l'auteur : EmailleurAuteur : Poilevé, François ou JeanDate de création : 17ème siècle, milieuLieu de création : LimogesMatière et technique :Matière : cuivreorTechnique : émail peintLibellé : Plaque de cuivre quadrangulaire convexe. Emaux en grisaille, rehauts d'or. Contre-émail translucide, incolore Mesures :Mesures : Hauteur en cm  17Largeur en cm  13,4Inscriptions / marques :Type d'inscription : LégendeLangue : LatinEmplacement : AversDescription : inscrite en lettres d'or, dans des cartouches ovales situés sur les quatre côtés, entre les écoinçons Transcription : REGINA / SACRATISSIMI / ROSARII / ORA PRO NOBIS Traduction : Reine du très saint Rosaire, priez pour nous Type d'inscription : EtiquetteEmplacement : Au reversTranscription : N.D. du Rosaire/ St Dominique/ et Ste Brigitte Type d'inscription : EtiquetteEmplacement : Au reversTranscription : CVJ Traduction : Collection Vigneron Jousselandière Domaine :EMAILLERIEBibliographie :Type d'information : source vérifiéeRéférence bibliographique : Aptel C. et Rossetti L.  Emaux peints, 16e- 17e s.Notes : n° 5 p. 43 Type d'information : source vérifiéeRéférence bibliographique : Hollstein's dutch et flemish etchings, engravingsNotes : Amsterdam, 1983, tome XLV, p. 246 Type d'information : source vérifiéeRéférence bibliographique : Ferrer J-M. Notin V., L'art de l'émail à LimogesNotes : pp. 61 à 63. Exposition :Référence d'exposition : Emaux peints XVIe-XVIIe siècles, Nantes, 2000Multimedia :Multimedia : 927-1-1365a.jpg K:\Mobydoc\ImagesNuméros d'identification :