dessin
gouache chinoise
Femme debout, vue de son profil droit. Elle est vêtue d'une tunique indigo à pans avec le carré de mandarin représentant une grue blanche, sur une robe au dragon avec manches rouges évasées, le tout sur une robe bleue plissée. Elle porte un chapeau (ou bandeau) sur la tête, orné de petites perles. Dans lancienne Chine, la qualité et la forme des vêtements distinguent les classes et les professions. Cette femme est richement vêtue et son raffinement reflète le statut de son mari, un général de la première classe.La tenue des femmes fait preuve de beaucoup de fantaisie : elles nhésitent pas à superposer plusieurs vêtements aux matières et aux motifs plus riches les uns que les autres. Cette femme est très élégante, elle a les traits fins, le teint pâle et porte une coiffe ornée de bijoux. Elle est vêtue de la « robe au dragon », le mangpao (robe semi officielle à 9, 8 ou 5 dragons à 4 griffes) réservée à la haute société, et porte une tunique indigo à quatre pans brodée dun plastron, le buzi, décoré dune grue blanche. Ce plastron est lun des attributs des fonctionnaires : à chacun des 9 grades (18 rangs officiels allant de 1A à 9B) correspond un oiseau (fonctionnaires civils) ou un animal (fonctionnaires militaires) précis. La grue blanche correspond à la 1e classe.Dans la tradition chinoise, les pieds ont une forte dimension érotique et il est jugé très impudique de les dévoiler en particulier pour les femmes. Les petits pieds sont un signe de beauté et de valorisation sociale, la coutume des pieds bandés se développe fortement sous les Ming (1368-1644) mais sera rigoureusement interdite sous les Qing (1644-1911) même si elle va perdurer jusquau début du XXe siècle.