soucoupe

Les deux coupelles présentent un motif de fleurs se détachant sur un fond uniforme bleu turquoise. L’une au décor d’une pivoine épanouie accompagnée de deux papillons, d’un oiseau en vol et d’une branche fleurie ; l’autre, d’une pivoine épanouie, d’un papillon et d’un rameau en fleur. Les deux coupelles, aux émaux noir, rouge, vert, bleu, turquoise et rose, ont une bordure relevée d’une frise de motifs stylisés. Le revers présente un décor de spirales en lamelles de cuivre, le pied est souligné d’une frise de ruyi, la base est entièrement recouverte d’un émail turquoise.Le travail des émaux cloisonnés sur les pièces en bronze remonte au temps des Ming (1368-1644). Ces pièces étaient principalement destinées aux autels et aux palais. Cette production connu un essor florissant sous les Qing (1644-1912) et en particulier sous le règne de l’empereur Qianlong (1736-1795) où elle était très appréciée par les membres de la Cour. Ils en firent aussi bien des objets de culte que des objets utilitaires et décoratifs.Au XVIIIe siècle, les motifs animaliers et floraux, comme ici, restent les thèmes privilégiés des émailleurs. Les figures d’oiseaux et de fleurs correspondant mieux, en effet, aux petits motifs qui conviennent aux cloisonnés. La technique est de former un « cloisonnage » avec des bandes de cuivre afin de constituer un dessin. Les alvéoles ainsi définies sont ensuite emplies d’émail à l’aide d’une plume. Après la cuisson et le ponçage, les parties en métal sont parfois dorées au mercure. L’émail rose qui colore ces pivoines, obtenu à partir du pourpre de Cassius, fut importé en Chine dans la première moitié du XVIIIe siècle. Ceci nous indique que les deux coupelles furent exécutées après cette date.