Thomas I Dobrée (1781-1828)

Thomas I Dobrée marque profondément la vie économique de Nantes au début du 19e siècle. Grand armateur et capitaine d’industrie, il s’impose rapidement comme l’un des notables prééminents de Nantes.

Portrait de Thomas Dobrée, le père, par François Sablet, 1807 – 896.1.3828 © C. Hémon / Musée Dobrée – Grand Patrimoine de Loire-AtlantiquePortrait de Thomas Dobrée, le père par François Sablet, 1807

Thomas I Dobrée l’armateur

Élevé par ses grands-parents de Guernesey, Thomas fait son apprentissage entre Londres et Hambourg où il est initié aux affaires commerciales.

En 1801, alors âgé de 20 ans, il rejoint Nantes pour reprendre les activités florissantes de son père, Pierre-Frédéric Dobrée. S’appuyant sur les relations de la maison d’armement Schweighauser et Dobrée, il est introduit auprès de la riche bourgeoisie nantaise d’armateurs, négociants et directeurs des chantiers de construction navale. Dès 1812, il fonde la société Thomas Dobrée et Cie, largement financée par des fonds anglais et spécialisée dans l’armement de navires. La société joue un rôle d’importance dans la relance des activités portuaires de Nantes.

Thomas I Dobrée et les voyages à la Chine

Sans cesse à la recherche de marchés prometteurs, Thomas I Dobrée diversifie ses activités en se lançant dans l’aventure de la pêche à la baleine, en soutenant le développement de la métallurgie dans la région, en créant un procédé de doublage en feutre pour la protection des carènes de navire. À partir de 1818, Thomas I Dobrée relance aussi les relations commerciales avec la Chine en armant son navire le Fils-De-France à destination de Canton.

Si ces échanges sont avant tout commerciaux (thé, « schalls », porcelaines…), Thomas I Dobrée profite également des traversées pour commander des objets d’art chinois, destinés à être vendus mais aussi pour satisfaire son goût personnel. Porcelaines, boîtes à thé, éventails, sont ainsi parfois réalisés à partir des propres dessins de Thomas I. Certains de ces objets portent le nom du Fils-De-France ou les armoiries des Dobrée avec leur devise « Fais que tu dois, advienne que pourra ». L’emblématique boîte à thé en bois laqué rouge et décorée de dragons dorés sera rapportée de Canton à Nantes par l’anglais Henri Ritter, subrécargue (représentant de l’armateur à bord) de L’Aimable Créole, en 1826.

Thomas I Dobrée est cependant plus curieux que collectionneur. Il transmet à son fils sa passion pour le beau. Après le décès de son père en 1828, Thomas II abandonnera vite la carrière d’armateur pour consacrer sa vie entière à l’achat de nombreuses œuvres d’art. Peu à peu germera l’idée de construire un « écrin » pour abriter ses collections.

Quelques objets phares de Thomas I Dobrée : cg44.plugin.grandpatrimoineplugin.portailAccueil.label.afficher-masque